Une pratique de plus en plus en vogue de nos jours, le sexe anal (qui se définit par l’introduction du pénis dans l’anus) a quitté le stade d’acte tabou et prend ses marques en tant que pratique tendance et moderne dans les couples hétéros. Plus attirés par les nouvelles sensations que pourraient apporter ce genre de pénétration, les couples hétéros ont toute leur attention focalisée sur le plaisir et ne pensent pas un seul instant à ce que cela pourrait avoir de négatif, surtout pour la femme surtout quand c’est elle qui se fait pénétrer.
Bien évidemment, cette pratique n’est pas sans risque pour les femmes, et peut être la source de plusieurs problèmes de santé, mais ce risque est souvent minimisé ou ignoré par les couples qui la pratiquent.
Dans leur constitution, les femmes auraient des sphincters anaux, moins robustes que ceux des hommes, les dommages causés par la pénétration anale peuvent donc être plus importants. Les problèmes de santé liés à la pratique du sexe anal chez la femme sont nombreux, et bien souvent méconnus, et même totalement passés sous silence. Nous évoquerons ici quelques conséquences de la sodomie sur la santé de la femme.
L’incontinence anale : un trouble très souvent attribué aux personnes âgées, il peut aussi être diagnostiqué chez des personnes moins âgées, et une des causes les plus récurrentes de ce trouble est la pratique du sexe anal. L’incontinence anale est un terme générique qui désigne toutes les émissions involontaires de gaz et/ou de selles.
L’incontinence fécale en est le type le plus fréquent et concerne uniquement les pertes de selles. Le processus normal va comme suit : les aliments entrent par la bouche, passent par l’œsophage et tout un tas d’étapes avant de s’accumuler ensuite dans l’ampoule rectale. Les selles sont finalement évacuées par l’anus. Les parois du canal anal sont composées de muscles puissants et circulaires : les sphincters. Il existe deux types de sphincters : les sphincters internes pour lesquels la commande est involontaire, c’est-à-dire qu’on ne peut en aucun cas les contrôler, et les sphincters externes, que l’on peut commander (ce sont eux que l’on relâche en allant à la selle.).
Les zones rectales et anales intègrent également des nerfs sensitifs. Ces capteurs sont sensibles à la pression ou au toucher, et participent eux aussi à la défécation. Lorsque les selles arrivent dans l’ampoule rectale, les parois du rectum se distendent, les nerfs envoient alors un message au cerveau, lui signalant qu’il faut aller à la selle.
Grâce à ces mécanismes sophistiqués de régulation, il est alors possible de retarder la défécation. Tandis qu’en cas d’incontinence anale, ce contrôle volontaire n’est plus possible, à cause, d’un mauvais fonctionnement des sphincters ou des nerfs sensitifs. Et la sodomie est une des causes les plus fréquentes de ce genre de dysfonctionnement.
Les douleurs : on y pense moins, mais l’ouverture qu’offre l’anus est assez restreinte comparée à celle du vagin. Il se peut que l’on éprouve beaucoup de plaisirs par la pénétration anale, puisque l’anus est l’embouchure de plusieurs terminaisons nerveuses.
On y pense moins souvent, mais les douleurs anales peuvent survenir suite à une sodomie, des douleurs déconcertantes qui vous mettront mal à l’aise et dont vous n’aurez sûrement pas envie de parler. Dans certains cas, la personne concernée a des difficultés à rester en position assise… Lors de vos ébats (en solitaire ou non), ne lésinez pas sur le lubrifiant et faites confiance à vos ressentis !
Des fissures anales suivies des saignements : comme son nom l’indique, la fissure anale est une petite déchirure au niveau de la muqueuse de l’anus, généralement provoquée par le passage de selles dures, dans le cas d’une constipation par exemple.
Toutefois la pénétration anale est une des principales causes de fissures anales, et se manifeste le plus souvent par une douleur intense accompagnée de saignements. Le saignement rectal immédiatement après une relation sexuelle anale est obligatoirement précédé par une fissure anale.
Généralement, la personne ressent une douleur au niveau de l’anus. Cette douleur sera encore pire au moment de passer à la selle, ou bien la personne ressentira un inconfort dans les heures d’après la défécation. La plupart du temps, la personne notera aussi du sang sur le papier toilette ou dans l’eau de la cuvette des toilettes. Parfois, la personne est sujette à de l’irritation, une sensation de grattage ou une douleur intense lors du passage d’une selle volumineuse. Ce genre d’affection a plusieurs stades. Dans sa forme la plus grave, elle peut nécessiter une chirurgie.
Dans le cas où il existerait déjà une petite fissure ou blessure au niveau de l’anus, c’est très facile de choper des infections transmises sexuellement ou par le sang (ITSS), et même le virus du papillome humain qui augmente les risques de cancers rectaux.
Hémorroïdes : les hémorroïdes sont le résultat d’une inflammation qui entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins à l’intérieur et autour de l’anus. La pénétration anale peut occasionner des inflammations et donc conduire ainsi à des hémorroïdes. Elles se caractérisent par la formation d’une petite boule au bord de l’anus et sont à l’origine de douleurs importantes, de brûlures, de saignements et parfois d’une incontinence fécale.
Beaucoup de couples hétéros se lancent dans cette pratique de nos jours, mais il s’agit d’une pratique assez particulière qui demande un minimum de préparation. Il ne s’agit pas ici de s’élever contre cette pratique ou de décourager les adeptes. Il s’agit tout simplement d’attirer l’attention du lecteur sur les risques encourus et de rappeler qu’il faut prendre certaines précautions pour limiter les dégâts.
En outre avant de pratiquer le sexe anal, il faut le consentement des deux partenaires, une bonne préparation avant la pénétration pour vous détendre et permettre aussi à vos nerfs de se détendre. N’hésitez pas non plus à allonger le temps des préliminaires, vous pouvez faire un anulingus et un doigté, sans oublier l’utilisation d’un gel lubrifiant afin de faciliter la pénétration. Allez-y doucement surtout lorsqu’il s’agit d’une première fois. Et protégez-vous !